Ceci n’est pas une pomme…

Ni un tableau de Magritte….… mais un modeste dessin.

Pourquoi je vous montre un dessin aussi imparfait, juste un exercice de débutante? Et ceci après vous avoir donné des liens avec de magnifiques blogs de peinture dans mon article précédant?

Cette pomme a une longue histoire et c’est en quelque sorte une pomme libératrice, elle a donc sa place ici malgré ses nombreuses imperfections.

Il y a trois mois, alors que j’étais en visite chez mon amie Irène, je feuilletais un livre posé sur la table du salon, un livre qui expliquait comment peindre les chats. Donc en regardant ce livre, j’ai dit que j’aimerais bien savoir peindre de si beaux chats, vu ma passion pour ces petites bêtes, mais que je ne savais pas dessiner et que de toute façon je n’arriverais jamais à le faire, comme on me l’avait toujours répété depuis que j’étais enfant. Donc pour moi ça faisait partie des choses établies une fois pour toutes. On peut apprendre à faire des savons, mais pas à dessiner, il faut du talent et c’est sûr que je n’en ai pas.

Irène a balayé ce discours en me révélant qu’elle-même a décidé un jour d’apprendre à dessiner et à peindre, qu’elle n’a pas toujours su… et on voit le résultat. Pour elle, tout le monde peut apprendre, il suffit de s’entraîner et de travailler. Elle m’a dit que la première chose à apprendre  est justement une pomme et elle m’a montré comment la dessiner avec les ombres pour donner du volume. Pour m’encourager, elle m’a offert son livre qui explique comment peindre les chats.

Donc je me suis mise à dessiner des pommes. Le livre sur les chats est trop difficile pour le moment, donc j’en ai acheté un autre qui explique comment les dessiner  avec des traits de construction et je me suis mise aussi à m’entrainer à dessiner des chats.

Comme je trouvais mes chats vraiment pas terribles et que je sentais bien les limites qu’on rencontre en apprenant à dessiner toute seule en copiant des modèles dans une méthode, j’ai décidé de suivre un cours. Et là ça a été une révélation.

Claude, ma prof,m’avait demandé de lui amener ce que j’avais dessiné. Alors que je trouvais ma galerie de chats parfaitement hideux et digne d’un film d’horreur, elle leur a trouvé des qualité et en tout cas une personnalité, puis elle m’a fait continuer dans cette thématique que j’ai choisie. Elle m’a dit qu’il vaut mieux éviter les traits de construction si possible et je me suis lancée dans les chats au fusain.

Bien sûr ils ne sont pas beaux du tout, je suis encore à des années-lumière de pouvoir peindre un des chats qui se trouve dans le livre offert par Irène, mais ils ont un pouvoir très libérateur. J’ai enfin osé franchir ce pas, alors qu’il y avait des années que je désirais savoir dessiner sans jamais rien faire pour y arriver par manque de confiance en moi. Et là je noircis les feuilles avec grand plaisir pour faire « les devoirs » que Claude m’a donnés pour la prochaine leçon.

Je vous donne le lien avec le site de Claude.

Et je vous mets aussi une photo du tableau de Magritte, qui me permet un titre un peu facile pour mon article. Ce tableau date de 1964.